En chemin et "en vrac" avec Matthieu 5, 3 - 12 (Nouis 4)

Publié le par lecoeuretlamain.over-blog.com

En chemin et "en vrac" avec Matthieu 5, 3 – 12 (3 Nouis)

 

Avertissement : si tu es sujet au stress ou enclin à l'infarctus, il serait préférable que tu lises directement les commentaires d'Antoine Nouis

 

Je suis ravie qu’aucun de vous n’habite du côté de Rouen. J’ai le cœur quelque peu plombé par les témoignages accompagnés de vidéos que les habitants de la région partagent comme un cri du cœur et un questionnement sur leur avenir dans ces lieux. Vivre tranquilou une vie paisible dans sa maison, souvent avec  un jardin d’agrément et potager et se retrouver en quelques heures « à la rue », je veux dire, dans leur voiture pour fuir les nausées, les gorges qui grattent, les maux de tête dus aux odeurs nauséabondes qui ont envahi même les maisons fermées à double tour, sans compter ce dépôt noirâtre qui squatte partout et malheureusement il faut inclure dans ce « partout », les eaux de pluie et de rivière. C’est assez rare que je fasse ce raccourci mais aujourd'hui,  « je suis rouennaise »… prier… et mettre la main à la pâte quand cela est possible…

 

Ce matin, pour moi, Dieu merci, un petit rayon de soleil tout de rose et de « froufrous » habillé en princesse : Amira, ma petite voisine qui vient faire ses devoirs avec moi. Sensible, intelligente, questionneuse invétérée, ce qui n’est pas pour me déplaire !

 

Et voilà un texte adapté des béatitudes, proposé par un veilleur pour des temps spécifiques :

« Pendant le Carême et la Semaine Sainte :

     Béni sois-tu, Fils de Dieu ! pour t’être fait pauvre pour nous.

     Béni sois-tu, ô Miséricordieux ! à qui les hommes n’ont pas fait miséricorde.

     Béni sois-tu, Fils de l’homme ! pour avoir pleuré sur nos péchés.

     Béni sois-tu, Humble de cœur ! pour être doux envers nos crimes.

     Béni sois-tu, ô Christ le Pur ! qui eus soif de justice pour le monde.

     Béni sois-tu, Prince de la Paix !

     Béni sois-tu, Homme de douleur ! toi qui souffris pour la justice « jusqu’à la mort, et jusqu’à la mort sur la Croix. »

    

Pendant le temps pascal :

     Heureux es-tu, toi qui t’es fait pauvre, car tu as été élevé à la droite de Dieu !

     Heureux es-tu, toi qui as pleuré, car au Vendredi Saint succède la joie de Pâques !

     Heureux es-tu, toi qui eus soif de justice, car tu seras rassasié aux jours du Royaume. Puisse-t-il venir bientôt !

     Heureux es-tu, Christ le Pur, car tu vois Dieu !

     Heureux es-tu, toi qui apportes la paix, car tu es le premier de ces fils de Dieu !

     Heureux es-tu par cette Croix, qui enfanta le Royaume ! »

Bulletin des Veilleurs octobre 1927

 

Nous passons au commentaire d’Antoine Nouis pour le verset 6 de Matthieu 5 : « heureux ceux qui ont faim et soif de justice, ils seront rassasiés. »

 

Voici ce qu’écrit Antoine Nouis : « pour le philosophe Manuel Lévinas, le sommet de la perfection divine se trouve dans l’image d’un juge qui punit un coupable et qui paye la réparation parce que ce dernier n’a pas d’argent. »

« Avoir faim et soif, c’est ne jamais être arrivé, ne jamais considérer que la justice est acquise ». (p. 36).

 

Et me voilà partie en maraude dans mes vagabondages « « internistes » ou « interneux ». Ce qu’Antoine Nouis écrit sur la justice, me fait remonter une prédication entendue sur le site « La nuit de la parole » et présentée par le pasteur Samuel Amedro : « Protestation pour remettre le Christ au centre » (http://nuitdelaparole.org/spip.php?rubrique14), un vrai choc spirituel quand je l’ai entendue, commentaire de l’épitre aux Philippiens. Si Christ n’est pas « au centre », où est la justice ?

 

Demain, je préside le culte à Narbonne et nous parlerons de l’homme riche et Lazare, curieuse histoire de justice « rétributive » pour notre monde post moderne ou bien davantage ?

 

Et demain, c’est aussi le dernier jour pour visiter le bas-relief de Jean Pierre Stein sur le thème « les 500 ans de la Réforme ». Œuvre monumentale de 30 mètres en bois sculpté qui, en 50 tableaux, campe l’histoire de la Réforme avec une rare compétence historique, théologique et artistique. Je vous mets, en pièce jointe, pour vous mettre l’eau à la bouche, trois pages du petit manuel proposé à la vente (12 Euros 50) qui reprend, scène par scène, cette formidable épopée vécue par nos ancêtres et qui arrive jusqu’à nous, « semper reformanda » !

 

Lui, Il a faim, Il a eu soif, Iil a été victime d’une monumentale injustice. Et que dit-il ? Malgré les douleurs indicibles qu’Il vit, Il trouve la force d’accueillir le brigand repentant ; Il pose, devant son Père, tous ceux qui « ne savent pas » ; Il énonce ainsi un inconcevable pardon… nous sommes, nous aussi, les bénéficiaires de cette justice d’amour qui efface et restaure tout. Te voilà le cœur tout léger ! Alléluia !

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