En chemin et "en vrac" avec Matthieu 2 (suite 9)
MATTHIEU 2 (suite 9)
En chemin et "en vrac" avec Matthieu 2, 13 à 23 (suite 9)
Avertissement : si tu es sujet au stress ou enclin à l'infarctus, il serait préférable que tu lises directement les commentaires d'Antoine Nouis
Dans les commentaires, il y a ceux du professeur Daniel Marguerat. Avez-vous eu l’occasion d’avoir en mains son livre « A l’aube du christianisme » ? Je l’ai lu et même relu bien que ce soit, au premier abord, un pavé conséquent !!! Ici, pour commenter notre texte, j’ai choisi des extraits d’un tout petit bouquin intitulé : « j’habiterai chez toi ». On y retrouve l’encyclopédique savoir du théologien mais aussi sa touche d’écriture qui coule comme la Cesse au mois de juin, si facile d’accès. Il n’y aura pas beaucoup d’autres commentaires car ceux-là valent qu’on se pose pour les digérer pleinement.
Je cite :
« J’aime que Dieu, pour traverser l’écorce de ce charpentier, se glisse dans les eaux du rêve. Car cet étrange chemin casse la frontière que nous traçons entre les rêveurs et les actifs. Il n’y a pas d’un côté ceux qui rêvent, et perdraient leur temps à penser, et de l’autre ceux qui font. Les « songeurs » de la Bible sont des hommes que Dieu, par le rêve, retourne, traverse, pour les ouvrir à des initiatives insoupçonnées. (…) Ils révèlent comment Dieu, malgré la dureté du présent, ouvre dans l’histoire un avenir aux siens. Dieu se glisse dans le rêve pour forcer les évidences, briser la désespérance des croyants, ouvrir l’avenir muré par la noirceur des temps. (…) Quand l’Eglise réduit les rêveurs au silence, elle réussit la trouble performance d’enfermer le rêve du Royaume de Dieu sous un plâtre fait d’ennui solennel et de conformisme religieux. »
Le pasteur Mitrani médite sur « l’Egypte », pays de l’Exode, avec en miroir toutes ses richesses qui peuvent tourner les têtes. « c'est l'Egypte, symbole à toujours, dans la mémoire juive, de l'oppression et de la tentation de l'idolâtrie. Quand on se sauve de quelque part, c'est toujours, forcément, de l'Egypte, et il n'est pas pire perspective que de devoir pactiser avec l'Egypte pour résister à d'autres ennemis ». Mais avec Jésus et ses parents, l’exode se fait dans le mauvais sens…
Certains prédicateurs ont un don pour nous faire vivre « comme si on y était » les épisodes que nous lisons. (Entre parenthèse, André Bonnery est de ceux-là qui nous a offert une prédication riche en images qui resteront gravées pour une méditation riche. Si le cœur en dit, vous trouverez un grand plaisir à lire sa prédication du 3 février dernier sur le site de la paroisse : http://erf-narbonne.over-blog.com/. Il a l’art et la manière de nous faire entrer dans le monde d’antan comme si nous étions dans un film à trois dimensions. C’est le don d’un Marek Halter (sa série sur les femmes dans la Bible), d’un Gerd Theissen (son livre, une merveille, « à l’ombre du galiléen ») ou d’un James Michener (son livre, « la Source » m’accompagne toujours quand je lis certains épisodes du 1er Testament).
Bon. Je crois que j’en ai assez dit pour aujourd'hui. Comme vous le savez, je partage avec vous mon étude personnelle et allez vite n’est pas dans mes intentions. Flâner au gré des commentaires, prendre une voie inattendue au détour d’une citation, s’élancer tout entière sur un rayonnage de livres qui n’attendent que ma visite, et puis, bien repue, bivouaquer pour digérer. Un petit café ?
Vous avez en références dans ce courriel quelques unes de mes lectures préférées, mes « tourons de chez Vicens » spirituels !
Ici, en « métropole », Gilets jaunes en vadrouille, partout… et dans ma région, lumineuse journée de printemps. On la prend, et si demain l’hiver revient, nous ferons avec…
Lui, qui enseignait avec tant de maestria, et convertissait les cœurs avec de simples paroles de tous les jours, puisse-t-il, toujours, toucher le vôtre, le remplir de sa tendresse, l’apaiser de Sa paix, l’ouvrir à l’espérance que rien ne peut nous enlever.