à Jean-Claude : je me souviens...

Publié le par LE COEUR ET LA PLUME

Le Seigneur offre parfois des cadeaux inattendus, un de ceux qui s’inscrivent en vous gravé comme une marque précieuse et dont vous savez qu’il fera partie de vous toute votre vie. Jean Claude est ce cadeau-là dans ma vie de ces dernières années. Je voudrais vous dire en quelques mots nos rencontres, dont Jany était la préparatrice aimante pour Jean Claude et affectueuse pour moi. ……...Une grande porte, je frappe, un « entrez » retentissant suit, j’ouvre et je vois se tourner vers moi un visage souriant, un regard accueillant quelquefois avec une pointe, une grosse pointe de malice car il m’avait ce jour-là préparé une surprise … discussion à bâtons rompus, puis une prière. J’aime celle de Jean Claude, ouverte, profonde, qui ne laisse rien dans l’ombre et se confie avec une foi sans faille à Celui qui nous aime tant… c’est mon tour de présenter une prédication, parfois trouvée sur le Net et que j’avais aimée … Jean Claude, tête penchée, les yeux fermés écoute tout entier dans ce que je dis. Et puis, et puis…. C’est toujours le choc : Quand j’ai fini, il parle : il a reconstitué le plan, il a retenu des phrases entières qu’il commente, en citant un théologien ou un autre, quand il ne récite pas des pages de Musset, Vigny ou Corneille. Il discute aussi des idées pas toujours à son goût et il lâche rarement le morceau. Mais c’est arrivé quelquefois ! Nous avons eu des discussions très, très mouvementées à l’occasion… Jean Claude, était la caverne d’Ali Baba de l’esprit, celle où les diamants sont partage, où les perles sont un océan de connaissance, où les bibelots en argent ou en or sont affection fraternelle, où le mot magique c’est : Dieu est mon sauveur et mon roi ! Dans la caverne je trouvais foi, fidélité, courage, ténacité, endurance et amour. Jean-Claude c’était aussi, avant tout, mon empêcheur de m’endormir sur mes lauriers ; il m’enrichit, m’approfondit, m’élève dans ce temps de rencontre et de partage. Et tant d’éclats de rire ! L’avez-vous entendu éclater de rire ? Des chants aussi, car il aimait beaucoup chanter et moi, je suis loin d’être un rossignol. Cela faisait un curieux mélange, mais, à coup sûr, une louange.

Les dons en hommes du Seigneur peuvent être des cadeaux inouïes si l’on sait les saisir. J’ai accueilli Jean Claude comme l’un de ces dons précieux et aujourd’hui, devant vous tous, je rends grâce au Seigneur de tout mon cœur.

Jean Claude était veilleur. Wilfred Monod , parlant dans des bulletins des Veilleurs de leur rencontre, parle des nôtres : « Une communauté qu’anime un même esprit n’est pas seulement un total d’individus isolés, une simple addition de personnes juxtaposées ; en elle s’accomplit l’un des mystères qui caractérisent le plus nettement la vie de l’Esprit au sein de l’humanité, mystère qui trouva son expression évangélique dans l’aphorisme du Maître : « Quand deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis là ». C’est la traduction religieuse d’une loi que les psychologues ont formulée en d’autres termes ; quand les hommes sont rassemblés dans l’obéissance à un idéal, leurs énergies ne s’additionnent pas seulement, elles se combinent, elles se multiplient les unes par les autres, elles deviennent radioactives et fécondes, elles créent. » Ainsi furent nos rencontres et la radioactivité continue en moi son chemin. Seigneur, je te loue, je te bénis, je te rends grâce pour Jean Claude.

Publié dans Divers

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