En chemin et "en vrac" avec Matthieu 5, 38 - 43 (3 "vrac")

Publié le par lecoeuretlamain.over-blog.com

Matthieu 5, 38 - 43 (3 « vrac »)

 

Avertissement : si tu es sujet au stress ou enclin à l'infarctus, il serait préférable que tu lises directement les commentaires d'Antoine Nouis

 

Prédication et liturgie terminée pour le culte demain à Perpignan. Du coup,  j’ai assez de temps pour me plonger dans quelques textes « vrac » qui commentent nos versets. Et je découvre Walter Wink, un militant de la résistance non violente (non violence mais pas non résistance) dont les commentaires ont attiré toute mon attention. Tendre l’autre joue oui mais… avec l’intention de l’auteur de l’Évangile et non avec la compréhension qu’en avait Augustin d’Hippone qui prônait la « guerre juste ». Je cite son commentaire (celui de Link) sur le verbe « résister » : « L’image n’est pas celle d’un boxeur qui essaie de donner des coups pour se maintenir debout, mais celle d’un homme qui refuse de s’opposer à son adversaire avec les mêmes moyens que lui. Jésus nous demande expressément d’éviter le piège du mal, de refuser à l’opposant la possibilité de dicter les méthodes de notre combat. (…) défends-toi, garde le contrôle de tes réponses, ne répond pas à l’oppresseur avec gentillesse, mais trouve une nouvelle voie, une troisième voie qui ne soit ni soumission lâche ni représailles violentes. ». Quant à l’injonction de donner aussi sa tunique à celui qui a pris son manteau, il rappelle qu’à l’époque « En Israël, la nudité apporte la honte, mais sur la personne qui voit cette nudité » (Genèse 2, 20 – 29). » Ainsi, « c’est le tribunal et le créancier qui deviennent honteux car ils sont découverts comme un système qui utilisent la dette pour dépouiller les gens de leurs terres ».

 

Cela me rappelle combien dans les analyses de texte, la connaissance d’une part du vocabulaire original mais aussi, d’autre part, du contexte général de l’époque sont d’une importance capitale. Et je dois reconnaitre que la « farfouineuse » que je suis (traduit en langage ordinaire la « rate » de bibliothèque ; si, si, je veux l’expression au féminin, un point c’est tout !) trouve sa délectation dans ces recherches-là. Et on s’étonne du temps qu’il me faut pour préparer une prédication !!! y a pas de quoi, atchoum ! Connaissez-vous le livre « le monde où vivait Jésus » aux éditions du Cerf ? un auxiliaire indispensable pour moi qui n’ai pas fait d’études suivies de théologie. Et s’il vous arrive de lire mes prédications (sur mon blog), vous remarquerez que je commence souvent par poser le contexte. Hé ! hé ! hé ! c’est ma marotte… ma turlutaine, comme dit le dico de Caen !!!

 

Walter Link ouvre une « autre voie » d’exploration, un peu comme Bob Ekblad avec son livre Lire la Bible avec les exclus ». Disposer des écrits de théologiens qui font de la résistance face au consensus habituel des commentaires classiques, que voilà un truc super pour ne pas s’encrouter dans une voie de garage !!! J’ai l’âme à la dissidence ce matin. Il faut dire que je suis plongée depuis quelques jours dans l’écoute du colloque tenu par « les Attestants » sur « l'Église qui croît ». Je trouve le développement de leur raisonnement fort pertinent. Si le cœur t’en dit : http://tablesrondes.leglisequicroit.fr/?fbclid=IwAR3ARunNdLJlicxc17noPjdIx8BDOdHHicjcyv86Nd6aP5uqvXC6Q2RtgjQ

 

Pour en terminer avec Walter Link, nous pourrions conclure : « Plutôt que de se dire « pacifistes », nous devrions insister sur le fait que nous sommes simplement des chrétiens. Car quel pourrait être le sens de l’existence des chrétiens, si ce n’est d’être le peuple engagé dans la venue de l’ordre de Dieu, libéré de toute domination ? » Et nous souvenir des prisonnières de la Tour de Constance…

 

Et un petit « devoir de vacances » ? https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLSf1xL9m3ykIO-2Ip-XEEVlTbW433R21NISfSYnxshy7gDESwA/viewform?entry.2122845428=24&fbzx=8269407581898895356&fbclid=IwAR2eF5XP_9hzJP-nmtkMXmpYP-RmRBblUQOQ8OVXh255FpcDjpygUR2_iME

 

Avant de vous quitter, et pour le faire avec « Lui », dans ce beau jour d’été où tant de nos concitoyens vont se mettre « au vert », enfin, nous devrions plutôt dire au « rouge bronzage », j’ai envie de partager avec toi, comme s’Il était là, près de toi, ce texte qu’Il pourrait te dire : « tout est possible à celui qui croit ». Aucun doute, tout t’est possible. Tu le crois ? Alléluia !

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